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Feux de jardins

La combustion de végétaux produit deux grandes familles de problèmes : 

  • Tout d’abord une série de polluants généralement gazeux. Nous citerons les Composés Organiques Volatils COV). Les Hydrocarbures Aromatiques Polycycliques (HAP), du gaz carbonique et des imbrulés solides (goudrons, suies).
  • Ensuite toute une série de poussières et de particules fines dont la taille peut être inférieure à 10 ou 2.5 ou 1 micron (dénommées respectivement PM10, PM2.5 et PM1). Longtemps négligées ces particules ont été plus étudiées à cause des moteurs diesel. Aujourd’hui on sait qu’elles sont très nocives, qu’elles pénètrent dans les poumons et le sang.

Un feu de jardin émet jusqu’à 5 000 mg/m3 de particules alors qu’une cheminée ouverte dans une maison en produit 400 mg/m3 et qu’une chaudière à bois bien réglée de catégorie A seulement 20 mg/m3.

Un seul feu de 50 kg de déchets végétaux produit autant de particules qu’un véhicule diesel faisant un parcours de 8 500 km ou que 4 mois et demi de chauffage d’un pavillon.

Source : Jean-François Noblet, Physicien.

Les feux dits « de jardin » font l’objet d’un principe général d’interdiction fixé par le Règlement Sanitaire Départemental, qui dispose (article 84) que l’incinération à l’air libre des déchets ménagers est interdite. Sont assimilés aux déchets ménagers tous les déchets qui, eu égard à leur nature et aux quantités produites, peuvent être éliminés sans sujétions particulières et sans risque pour les personnes et l’environnement.

Le brûlage des déchets verts, branches, tonte de gazon… par les particuliers et les professionnels de l’entretien des espaces verts (paysagistes, collectivités…) est donc interdit, la solution étant la collecte en déchetterie puis le compostage. Ce mode d’élimination, par ailleurs fortement producteur de polluants liés à la mauvaise combustion, ne fera donc pas l’objet d’aucune tolérance lorsque des solutions d’élimination réglementaires ont été mises en place. Il est par ailleurs rappelé que toute dérogation municipale en la matière serait dépourvue de base légale.